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TF1 diffuse à partir du 6 juillet un nouveau docu-réalité sur sept familles… très nombreuses. Les équipes de la première chaîne ont suivi pendant plusieurs mois leur quotidien extraordinaire, comme celui de la famille Pélissard, installée près de Besançon (Doubs). La maman de 33 ans, qui a eu son huitième enfant lors du tournage, nous raconte le sien. Interview.
Les Pélissard sont dix à la maison : Amandine (la maman, 33 ans), Alexandre (le papa, 39 ans), Léo (l’aîné, 14 ans), Lena (8 ans), Alina (7 ans), Louna (6 ans), Adam (4,5 ans), Charles (2,5 ans), Hector (18 mois) et Octave (6 mois), le dernier de quelques mois, né lors du tournage des épisodes de TF1.
Pourtant, les deux parents, originaires de Franche-Comté, n’étaient pas partis pour avoir une famille nombreuse : « Avec mon mari, on s’est connus il y a 11 ans. J’étais déjà maman de Léo, que j’ai eu très jeune et toute seule. L’amour de la parentalité est venu au fur et à mesure. On a eu un deuxième enfant, puis un troisième, puis un quatrième… On a trouvé une plénitude dans la vie de parents, on était fait pour ça », raconte Amandine, la maman, une ancienne reine de beauté.
Le huitième est-il le dernier ? « Je ne dis plus rien ! (rires) Depuis le quatrième, on dit que c’est le dernier ! Familles ou amis ne nous croient plus… Sur le moment, on en est convaincus, mais l’envie de redevenir parent prend le dessus ! »
Alors, à quoi ressemble un quotidien d’une famille de huit enfants ? Amandine nous en parle.
Le quotidien de la famille est réglé comme du papier à musique : « Sans parler d’un quotidien militaire, on doit être organisé et avoir de la rigueur, sinon ça devient vite du n’importe quoi. Avec deux enfants, on ne s’organise pas pareil qu’avec 6, 7 ou 8… Tous les jours, nous avons un rythme bien précis à suivre. Le retard pris à 6h30 se répercute le soir à 20h30… », poursuit Amandine, qui avoue être « autoritaire ».
Lever, repas, sieste, école, activités, jeux, coucher… « Les enfants savent qu’il faut respecter des règles. Elles s’apprennent dès le plus jeune âge et les plus petits suivent le rythme. Les enfants ont besoin d’un cadre pour s’épanouir. »
Un quotidien extraordinaire ? Non, pour la maman. « Pour nous, notre vie n’a rien d’exceptionnel ! »
Les parents ont décidé de rester ay foyer. Amandine a travaillé jusqu’à la naissance du 6e enfant, tandis que le père, jusqu’à la naissance du 5e.
Quand les enfants sont couchés, le couple peut se mettre à travailler en ayant trouvé une « astuce » pour compléter ses revenus : « Au départ, je vendais sur Internet les vêtements de mes enfants quand ils étaient trop petits. Puis au fur et à mesure, on s’est mis à vendre tous les vêtements que nos proches nous confiaient. On a réussi à mettre en place une stratégie d’approvisionnement permanente ».
Les familles à suivre pendant l’émission de TF1
– La famille Santoro : les jeunes parents qui assurent
– La famille Pelissard : bientôt le 8e !
– La famille Gayat : les stars des réseaux sociaux
– La famille Jeanson : la famille d’expatriés
– La famille Reymond : la famille recomposée XXL
– La famille Galli : Arthur et les triplés
– La famille Beaufour : la famille 0 déchet
On imagine que pour nourrir dix bouches, il faut un sacré budget. Il est serré : chez les Pélissard, 1 200 euros mensuels sont consacrés aux courses alimentaires et à l’hygiène. Pour respecter ce budget, le couple jongle avec panache entre bons plans et système D. « Tout est calculé pour que tout rentre dans le camembert. Je choisis des enseignes qui ont un programme de fidélité intéressant. Je fais toujours très attention aux promotions, en ligne ou sur les sites partenaires. J’ai des applications qui permettent de cumuler beaucoup plus sur les cartes de fidélité. J’utilise aussi un programme qui me coûte 6 euros par mois mais en contrepartie, je bénéficie de 10 % tout le temps sur mes courses. »
La maman continue : « Je regarde toujours les prix au kilo et au litre, on ne se rend pas compte mais parfois on paye juste l’emballage ! On peut économiser beaucoup en achetant le même produit sous une autre forme. Si j’ai économisé 150 euros à la fin du mois, je suis contente, je peux les mettre ailleurs ! »
Avec 100 euros de courses, la famille tient… 3 jours.
Le couple l’avoue, il fait beaucoup de sacrifices. Pas de restaurants, pas de coiffeur, pas d’esthéticienne pour madame…
« Tout tourne autour de nos enfants, on fait tout en famille, on vit pour eux. On se sacrifie pour leur offrir de beaux anniversaires, Noël ou vacances… Si je mets 70 euros dans un restaurant, je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est ça en moins pour les vacances ou un anniversaire », complète Amandine. 
« Les enfants n’ont pas choisi d’être dans une famille nombreuse donc ils n’ont pas à se dire « cette année on a moins de cadeaux car on est trop nombreux ». Ce qui compte c’est leur bonheur à eux et ils nous le rendent tellement bien ! »
Le soir, les enfants dînent à 19 heures. Le couple s’octroie un dîner à deux après le coucher du reste de la famille. « C’est ça qui fait notre force ».
L’Est Républicain avait suivi la famille Pélissard pendant le confinement au fil d’une série quotidienne, à lire aussi
Episode 1 : au milieu des cartons
Episode 1 bis : et la petite souris
Episode 2 : des courses un peu anxiogènes
Episode 3 : des gâteaux et des cartons
Episode 4 : mamie en visio
Episode 5 : on danse !
Episode 6 : l’heure des devoirs
Episode 7 : une grande sœur qui assure
Episode 8 : un colis pour les voisins 
Episode 9 : contre mauvaise fortune bon coeur
Episode 10 : avoir un espace à soi
Episode 11 : ciné et resto… à la maison
Episode 12 : à plusieurs, c’est mieux
Episode 13 : des placards qui se vident vite
Episode 14 : premier bilan
Episode 15 : comment réagissent les tout-petits ?
Episode 16 : le déménagement aura bien lieu
Episode 17 : encore plus de lessives et de repassage !
Episode 18 : rendez-vous ordinaire, atmosphère étrange
Episode 19 : quand l’épidémie s’invite dans les jeux d’enfants
Episode 20 : des oeufs et une mauvaise nouvelle
Episode 21 : l’adieu à Besançon
La priorité étant la famille, Amandine et Alexandre n’ont pas vraiment le temps d’avoir une vie sociale. « Nous n’avons plus les mêmes centres d’intérêt avec certains amis. On n’a pas non plus vraiment le temps de les côtoyer. » 
« On comprend tout à fait que des gens ne partagent pas cet engouement pour les grandes familles mais c’est le choix de vie que nous avons fait ! », nuance Amandine.
On aurait imaginé que toute la petite famille se déplace en mini-bus, habitant à 2 kilomètres du centre-ville de Besançon. Mais non, les Pélissard ne sont pas véhiculés ! « On utilise beaucoup les jambes et les transports en commun. On arrive à faire plein de choses sans voiture. Pour les courses, soit des proches m’accompagnent au drive, soit j’y vais à pied, je prends plusieurs chariots et je rentre en taxi ».
Pour partir en vacances, la famille prend le train : « On a une carte de réduction. Avec tous les bagages, ce n’est pas toujours facile, mais on se débrouille toujours. On voyage le plus léger possible mais ce n’est pas évident avec des enfants en poussette ! »
Enfin, en dehors de la maison, les enfants ont pour habitude de se tenir la main : « On ne veut pas de dispersion. Y’a pas d’entorse possible ».
« Familles nombreuses : la vie en XXL », une docu-réalité diffusé à partir du 6 juillet du lundi au vendredi à 17h15 sur TF1 et à partir du 10 juillet tous les vendredis à 21h05 sur TFX.

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